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Les savoirs
fondamentaux

Tous les enfants
apprennent à l’école
qu’il y a deux façons d’écrire :
« en attaché » et « en détaché »
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Les savoirs fondamentaux

Les deux façons d'écrire

 
 

Tous les enfants apprennent à l’école qu’il y a deux façons d’écrire : « en attaché » et « en détaché ». Ces deux deux façons d’écrire correspondent aux deux formes fondamentales de l’écriture manuscrite et aux deux styles fondamentaux de la calligraphie latine : l’italique et la cursive. C’est pourquoi un enseignement fondamental se doit de commencer par distinguer ces deux formes de graphie et par former l’élève à leurs savoir-faire.

D’autre part, les publics de la calligraphie sont divers. Aussi, s’il est crucial d’apporter un enseignement solide aux enfants des écoles et aux amateurs de la belle écriture, il est également souhaitable de pouvoir offrir une formation adaptée à certains publics défavorisés tels que les personnes en alphabétisation ou les jeunes en difficulté, qui ont une moindre maîtrise de la langue mais une sincère admiration de la calligraphie et une réelle soif d’apprendre.

C’est pour répondre à ces divers besoins que Nour LEKHAL propose deux formations aux savoirs fondamentaux de la calligraphie latine :
Des traits et des lettres, consacrée à l’étude de l’italique, et Initiation à l’Anglaise, consacrée à celle de la cursive.

 

Des Traits et des Lettres

Initiation à l'Anglaise

Des Traits et des Lettres

L’atelier a pour objectif la transmission des savoirs fondamentaux de la calligraphie latine. Il propose une initiation à la calligraphie latine aux débutants qui désirent acquérir les bases de cet Art. Et il propose aux amateurs de tous niveaux de mettre à jour et renforcer leurs acquis en travaillant dans les règles de l’Art à la création d’une calligraphie.

Après une brève présentation de la tradition latine, une première partie du stage sera consacrée à la découverte des outils, à l’apprentissage des traits de base et à l’étude du ductus. Les traits et le ductus sont les savoirs fondamentaux de la calligraphie. Leurs pratiques sont étroitement liées, parce que les traits sont les éléments premiers du tracé et que le ductus régit leur combinaison. Les traits sont comme les briques dont l’assemblage constitue une maison et le ductus comme le plan de sa construction. Le ductus est donc le plan de tracé de la lettre. Il complète le savoir des traits dans la mesure où il commande l’ordre et la direction selon lesquels sont tracés les divers traits qui composent une lettre (droits, courbes, verticaux, horizontaux, diagonaux…).

L’étude des traits passe par l’apprentissage de la manière de tenir l’outil (notamment selon l’angle et l’inclinaison propres à chaque style). De même, le ductus est dicté par le style, mais il est également conditionné par la nature de l’outil, par sa tenue en main, par la pression exercée et, à un niveau supérieur, par le rythme et la vitesse du tracé. Chaque type d’écriture (italique ou cursive) et chaque style de calligraphie (Chancelière ou Anglaise) sont liés à des traits et à un ductus particuliers dont la maîtrise garantit d’une part le tracé d’une écriture courante lisible et fluide, et, d’autre part, la création d’une calligraphie stylée et expressive.

Planche des traits fondamentaux - copyright Nour Lekhal

Ainsi, parmi les divers savoirs constitutifs de l’Art de la calligraphie (graphique, plastique, historique…), celui des traits et du ductus est sans doute le plus fondamental, parce qu’il signifie l’établissement de bases solides et universelles qui sont à la racine du juste tracé de toute forme de lettre et de la bonne exécution de tout type de style. Tels les gammes d’un pianiste, ces savoirs fondamentaux sont des savoir-faire dont la connaissance et la pratique assurent le progrès dans l’Art. Ils constituent un investissement capital, car ils permettent non seulement d’acquérir des bases solides dans le dessin de la lettre, mais de se constituer un bagage qui facilite ensuite la pratique des styles historiques.

Ces bases étant acquises, dans un second temps, l’atelier s’attache à un examen des styles historiques de l’Italique. Le tracé de la lettre est alors abordé de manière plus précise, en s’appuyant sur les formes historiques de l’Humanistique et de l’Italique. La lettre est donc d’abord tracée selon les principes géométriques de la droite et du cercle, en s’appuyant sur l’étude de la minuscule humanistique arrondie qui est la première forme d’italienne de ce type, et qui a servi de modèle à la création des premiers caractères typographiques de la Renaissance. Ensuite, la lettre est dessinée à partir de la graphie des caractères plus proprement dits “italiques”, c’est-à-dire la minuscule ovale et inclinée qui demeure le standard typographique de l’italique moderne.

Enfin, la compréhension des morphologies propres de ces standards ayant rendu les stagiaires capables de reconnaître, comprendre et tracer différentes formes d’italique, dans un troisième temps, ils sont guidés dans la création d’une œuvre personnelle dans un style d’italique de leur choix. Ils pourront alors choisir de s’inspirer plus ou moins directement de telle forme particulière d’italique moderne ou de la Renaissance documentée dans le stage, ou de travailler plus librement à une création plus originale.

Un bel exemple d’humanistique manuscrite sur un exemplaire du De ira de Sénèque, copié à Florence en 1457 pour Jean Cosme de Médicis.

Humanistique sur l’un des tout premiers livres imprimés. Un des rares exemplaires du Lactance de Cicéron, imprimé en Italie en 1465 par deux clercs allemands, Konrad Sweynheym et Arnold Pannartz, qui partirent s’installer au monastère bénédictin de Subiaco dans le Latium après le sac de Mayence, en octobre 1462 ; et qui firent ainsi de l’Italie le second pays d’Europe à connaître l’imprimerie, après l’Allemagne.

Italic capital letters

Italic capital letters, from A book containing divers sortes of hands by J. de Beauchesne and J. Baildon,1571

Hermann Zapf, Alphabet italique, 1968.

Hermann Zapf, logotype

Initiation à l'Anglaise

De nos jours, l’Anglaise est le standard international de l’écriture manuscrite courante des langues qui utilisent l’alphabet latin. En France, c’est le style de cursive dont l’école de Jules Ferry a généralisé l’enseignement à partir de la fin du XIXe siècle. Et c’est sans doute un effet de la mondialisation qu’au cours du vingtième siècle, elle ait ensuite supplanté la Ronde, la Bâtarde et la Coulée qui étaient encore en usage en France jusqu’avant-guerre, et qui figuraient dans l’encyclopédie Diderot comme les trois styles traditionnels de l’écriture française depuis 1751.

Quoi qu’il en soit, du fait qu’elle est à la base de notre écriture de tous les jours, elle est une excellente porte d’accès à la pratique de la calligraphie et, de plus, la meilleure base de développement d’une écriture personnelle lisible et élégante.C’est pourquoi sa pratique est aussi bénéfique aux scolaires qui découvrent ainsi les savoirs fondamentaux de l’écriture manuscrite (ou qui ont alors l’occasion de perfectionner leurs acquis), qu’aux amateurs de tous niveaux désireux de découvrir ce style, ou d’en aborder une pratique techniquement plus avancée et finalisée par la création d’une calligraphie.

Contrairement à l’italique (basée sur l’art du trait), l’Anglaise est basée sur l’art de la ligne. Son ductus est par conséquent radicalement différent. Il ne consiste pas en un tracé discontinu qui forme une succession de traits alternativement fins et épais, mais dans un tracé continu qui produit une ligne ininterrompue qui progresse selon une alternance dynamique de pleins et de déliés, et dont la souplesse et la fluidité font tant son charme que sa difficulté.

En outre, la maîtrise du ductus de l’Anglaise est d’autant plus délicate que son outil est fin, précis et subtil. C’est pourquoi la première partie du stage est consacrée à la découverte de l’indispensable auxiliaire du tracé de l’Anglaise : la traditionnelle plume Sergent major, ainsi qu’à la formation des pleins et des déliés et à l’étude du ductus. Une seconde partie du stage est ensuite consacrée au tracé de l’alphabet, à la graphie des mots, puis à l’écriture de courtes phrases. Enfin, dans un troisième temps, forts de ces savoir-faire, les participants sont guidés dans la création d’une œuvre originale.

Les fondamentaux - Initiation à l'Anglaise
Les fondamentaux - Initiation à l'Anglaise
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